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Veerle Nachtmann

Posté le Mar 10 Déc - 18:50
Veerle Nachtmann
Veerle Nachtmann
Messages : 3
Crédits : 5
Date d'inscription : 10/12/2019
Age : 33
  • Nachtmann
  • Veerle
  • Âge mûr
  • Femme
▬ ft. personnage de: artiste non-identifié

Couleur de peau : Tannée par le soleil, le vent, la pluie.
Taille : Environ 1m60.
Corpulence : Forte.
Cheveux : Brun.
Yeux : Délavés d’avoir trop vu.
Signes distinctifs : Son histoire toute entière pourrait se lire à travers les marques sur sa peau, des cals de ses mains qui témoignent d’une longue pratique des armes à la profonde entaille sur son mollet droit, souvenir du coup de hache accidentel d’un allié qui lui avait presque coûté une jambe dans sa prime jeunesse. Son visage n’est pas plus épargné que le reste, la morsure du fer y côtoie les traces de maladies anciennes ainsi qu’une très large brûlure.
Caractère

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Histoire

De nombreuses histoires circulent sur sa personne, et il lui faut désormais pénétrer dans les hameaux les plus reculés de l’Empire pour que la réputation du Rotkehlchen – du Rouge-Gorge – ne précède pas la silhouette de chair, de sang et de justice. On la reconnaît au pas lourd de ma jument noir, aux grognements de mon molosse qui ne se tait qu’à son commandement, au symbole antique de l’andouillers fleuri qui pend à son cou, mais aussi à la large brûlure qui lui mange la moitié du visage. Un jour un homme s’est déclaré surpris que cette fameuse cicatrice ne se situait pas au niveau du cou, car il avait entendu dire que c’était de là que lui venait son surnom de Rouge-Gorge. Le regard qu’elle lui a lancé, sans être exactement hostile, lui a fait amèrement regretter d’avoir osé en parler. Il ne s’agissait pourtant en vérité que de l’expression de sa propre surprise, couplée son malaise à parler du passé – de cette période étrange, charnière dans sa vie d’aventurière, où un rouge-gorge avait commencé à venir se poser sur son épaule alors qu’elle traversait les terres dévastées par les anciennes guerres contre le Chaos.

Était-ce là que tout avait commencé ? En quelque sorte, mais il fallait remonter plus loin encore dans le temps pour revenir aux racines de sa lutte acharnée contre la corruption de son propre monde.

Elle répondait à l’époque au nom de Veerle Nachtmann et sortait à peine de la prime enfance quand les agents conscripteurs de l’Empire débarquèrent dans son village natal, dans le Talabecland profond, pour le vider de toute femme et tout homme fait capable de tenir une arme. Son jeune âge seul l’écarta des évènements qui suivirent, dans les forêts peu à peu vidées de leur vie du Middenland, et qui aspirèrent tour à tour son père et ses trois frères. Aucun des quatre ne revint jamais, et pour ceux qui revinrent au village ils n’avaient plus le même regard. L’invasion avait été repoussée, mais elle laissait derrière elle une génération meurtrie, des estropiés auxquels il ne restait que leurs yeux pour pleurer, d’autres en apparence valides qui se mettaient à hurler comme des gorets quand la lumière verte de Morrslieb se reflétait à travers les volets de leur maison… puis des veuves et des orphelins qui n’avaient plus les ressources pour continuer à exploiter la terre de leurs aînés.

C’était le cas des Nachtmann. Veerle et sa mère avaient beau donner tout ce qu’elles pouvaient pour tenir la modeste exploitation agricole sous leur responsabilité, celle-ci tombait en ruine un peu plus chaque année, si bien qu’elles finirent par se résigner à liquider leurs possessions pour un prix dérisoire avant qu’il n’en reste plus rien. Si la mère aspirait à rejoindre les Filles de Rhya, une congrégation de femmes qui assistaient les femmes en âge d’enfanter au nom de la déesse de la fertilité, la fille elle restait une fervente adepte de Taal, frère de Rhya et dieu de la nature dans ce qu’elle avait de force bestiale que son père lui avait appris à chérir durant les sorties de chasse de son enfance. Elle atteignait l’âge adulte et voulait faire honneur à la mémoire de son père, aussi les économies rassemblées lui servirent à financer un équipement de base pour pouvoir proposer des services d’éclaireuse à l’armée impériale.

Pendant un moment c’est ce qu’elle fit, parcourant les étendues sauvages du Talabecland avec Mad, une jument rustique mais plutôt endurante, tantôt guidant les patrouilles en terrain difficile, tantôt se contentant de repérer les mouvements de peaux vertes ou de banditisme de grand chemin. Son histoire faillit toutefois s’arrêter avant d’avoir vraiment commencé quand de vives douleurs la terrassèrent lors d’une halte dans une auberge. Elle fut emmenée d’urgence en même temps qu’un nain et deux autres hommes souffrant des mêmes symptômes à un monastère dédié à Shallya, la déesse miséricordieuse de la guérison. Lorsque, la fièvre tombée, ils reprirent connaissance, ils n’eurent toutefois pas le loisir de remercier leurs bienfaitrices : une escouade de gobelins avait réussi à passer à travers les défenses du monastère, tuant par traîtrise les quelques sentinelles pour ensuite massacrer les sœurs, laissées vulnérables par leur vœu de non-violence. Il était trop tard pour les religieuses, et eux-mêmes durent leur survie qu’à la négligence des peaux vertes, tellement persuadés d’avoir massacré tous les occupants du fortin qu’ils n’avaient laissé derrière eux que quelques subalternes pour continuer à piller les réserves. Bien qu’affaiblis par leur récente convalescence, les quatre n’eurent pas de mal à mettre les créatures en fuite pour fermer les portes derrière eux.

Ils organisèrent les défenses de la place forte une première nuit, mais très vite ils durent se rendre à l’évidence qu’ils n’étaient pas assez nombreux pour tenir bien longtemps. En explorant les souterrains ils mirent au jour un passage secret vers l’extérieur qui leur permettrait de contourner discrètement le campement des gobelins. Un homme à moitié fou était enfermé non loin, et ils décidèrent de le libérer avant que les gobelins ne se chargent de lui. Ce dernier ne tarda pas à leur fausser compagnie – ils apprirent plus tard que l’homme était là parce qu’on le soupçonnait d’être impliqué dans leur empoisonnement. Pour leur part ils n’emportèrent avec eux que leurs effets personnels et une imposante statue en bois de Shallya, qu’ils jurèrent solennellement d’emmener au temple de Talabheim pour la soustraire aux profanations des gobelins. C’était leur façon de remercier la déesse de leur avoir sauvé la vie.

Ce fut ainsi que leurs destins se trouvèrent liés, Gottri fils de Durak, guerrier nain, Garlord, apprenti magicien du collège de la lumière, Osrik, mercenaire tiléen, et Veerle bien sûr. Ils furent assez vite rejoints par Garrick, un jeune protégé du maître-chasseur Gunther, qui touché par leur quête tenait à leur détacher un guide. Le chemin s’avéra parsemé d’embûche, ils ne durent pas seulement protéger la statue d’ennemis de l’Empire, mais aussi de citoyens juste mieux nés qu’eux qui ne supportaient pas que des « rustres » escortent une relique aussi sainte. Ils se retrouvèrent aussi malgré eux entraînés dans une enquête sur la disparition de réfugiés de guerre, qui s’avérèrent servir de sacrifice à une monstruosité mi-homme, mi-bête protégée par une secte corrompue du culte de Taal. Ils l’abattirent au terme d’un terrible combat qui coûta la vie à un sorcier de jade qui leur avait prêté assistance et apportèrent sa tête à la châtelaine locale pour prouver leur innocence dans les troubles qu’avait provoqué leur enquête. Toutefois leur adversaire le plus redoutable s’est présentée à eux sous l’apparence inoffensive d’une vieille prêtresse itinérante de Shallya.

Cette dernière officiait dans un des villages sur leur passage et soignait tous les indigents qui se présentaient à elle. Ils vinrent lui rendre hommage et acceptèrent avec plaisir ses soins, pour ceux qui avaient été le plus durement touché lors du combat avec la Bête. Veerle pour sa part les refusa, ayant passé l’essentiel du combat à distance elle ne souffrait que de quelques contusions et préférait que la prêtresse concentre la bénédiction de Shallya sur ceux qui en avaient vraiment besoin. L’insistance de la prêtresse à l’aider malgré tout la surprit, mais ne l’alerta pas plus que cela sur le moment. Ils lui accordèrent sans discuter un peu de temps pour se recueillir auprès de la statue qu’ils escortaient.

À ce moment-là déjà une rumeur circulait selon quoi un répurgateur en avait contre la prêtresse de Shallya, mais ils prirent ce racontar pour une histoire classique de jalousie d’un fanatique envers une femme qui voyage seule pour le compte d’un autre culte. Les évènements prirent une autre tournure quand, le soir même de leur arrivée, ils se firent attaquer dans le dortoir de l’auberge par un groupe de mutants, qui après plusieurs assauts successifs et manœuvres de diversion parvinrent à leur soustraire la statue. Aussitôt inquiets pour la prêtresse, ils accoururent vers la modeste bâtisse qu’elle occupait. En fouillant les lieux ils finirent par découvrir, sous la paillasse de la vieille dame, la gravure d’un symbole bien éloigné du culte de Shallya, probablement lié aux dieux sombres. Réalisant leur erreur, ils proposèrent une alliance au répurgateur dont ils avaient entendu parler et mirent tout en œuvre pour retrouver la statue et ses voleurs avant qu’il ne soit trop tard.

Leurs investigations les menèrent aux portes d’une tannerie, dont les tenanciers s’avéraient posséder plusieurs membres excédentaires – en d’autres mots, encore des mutants. Une abomination formée d’un amas de carcasses d’animaux gardait les sous-sols – trop puissante pour qu’ils puissent en venir à bout par des armes conventionnelles, ils se résolurent à enflammer un tonneau d’huile pour laisser le feu faire son office. Ils savaient qu’ils perdaient ainsi un temps précieux, mais quel autre choix leur restait-il ? Quand ils purent revenir dans le cellier l’odeur épouvantable faillit leur faire tourner de l’œil, mais ils poursuivirent malgré les obstacles, se frayant un chemin à l’épée à travers une salle traversée de part et d’autre par de lugubres draperies en peau humaine, qui murmuraient à la première personne les circonstances atroces de leur propre mort. Le bon sens aurait voulu qu’ils y mettent feu aussi, mais ils avaient déjà perdu tant de temps ! et au loin les incantations en sombre langage se faisaient de plus en plus menaçantes.

Étaient-ils arrivés juste à temps, ou déjà un peu tard ? Ils ne le surent jamais vraiment, mais au moment où le tunnel déboucha sur un théâtre naturel, cavernicole, la sorcière appela à elle deux serviteurs du dieu sombre de la putréfaction pour lui porter secours. Le combat fut bref mais acharné, mais ils avaient l’avantage du nombre et, à une occasion au moins, ils sentirent le soutien de Shallya à travers le regard bienveillant de la statue au cœur du rituel. Les flèches eurent raison de la sorcière, et les épées et les haches des atrocités qui l’escortaient. Quand tout fut fini, Garrick eut toutefois l’esprit d’inspecter le corps de la fausse prêtresse de Shallya, et aussitôt sa tête se désolidarisa de son corps pour s’enfuir à toute vitesse. Deux ultimes flèches, tirées tour à tour par Garrick et Veerle, mirent fin à l’échappée belle. Peut-être le corps appartenait-il bien à une prêtresse itinérante de Shallya, à l’origine, mais quelque chose l’avait remplacée. Ils brûlèrent tout ce qu’ils purent brûler, emportèrent ce qui ne pouvait être détruit sur place et se remirent en route.

Les dernières étapes de leur voyage s’avérèrent particulièrement pénibles, entre autre à cause de l’influence néfaste d’un artefact qu’ils avaient récupéré dans les affaires de la fausse prêtresse et qui effrayait Mad, la jument de Veerle. Ils ne pouvaient s’en débarrasser sans risquer qu’il tombe entre de mauvaises mains, et ils ne disposaient pas non plus un savoir-faire suffisant pour le détruire sans certitude de ne pas libérer quelque chose de bien pire. Fort heureusement le cratère de Talabheim était tout proche, il ne leur restait plus qu’à serpenter jusqu’à l’entrée principale, d’où ils purent faire parvenir une missive au temple de Shallya pour qu’il leur octroie un laissez-passer. À peine rentrés dans la capitale du Talabecland ils reçurent une étrange missive, proposant une forte somme contre la remise de la statue, ce qui les convainquit d’accélérer le pas pour mettre leur précieux fardeau à l’abri au plus vite.

Reçus par la Mère Supérieure du temple de Shallya, ils la mirent en garde contre les convoitises dont ils avaient fait l’objet mais celle-ci les assura que le trésor qu’ils apportaient était en sûreté. En revanche elle s’inquiétait pour une de ses sœurs, qui tenait un dispensaire dans le Suif, le quartier le plus miséreux de Talabheim, et dont elle n’avait plus de nouvelles. Ils lui promirent de tirer au plus vite cette affaire au clair. Sur le même temps toutefois, les tentations de la ville commençaient à distendre l’unité du groupe. Après une soirée mémorable et fortement alcoolisée dans une brasserie naine, grandes disputes et petites vexations commençaient à émerger, tandis que l’attitude impulsive de certains membres du groupe faillit bien compromettre pour de bon leur enquête au Suif. Entre Osrick qui avait terrorisé un témoin capital, qui leur avait dès lors refusé toute information, et Gottri qui avait gagné un contrat sur sa personne en tuant le chien de garde d’une taverne suite à une dispute avec son maître, ils étaient bien partis pour se fermer toutes les portes.

Ils finirent cependant, à force de remonter diverses pistes, par découvrir que la prêtresse avait été attirée sous un faux prétexte chez deux brutes épaisses fort peu appréciées, même de la pègre locale. Avec l’aide d’une poignée de boucliers, des mercenaires spécialisés dans la sécurité du Suif, ils débarquèrent dans le repère des bandits et découvrirent bien la prêtresse, fortement affaiblie, dans leur cave. Ils la gardaient en vie pour extraire son sang, probablement à usage de rituels impies. Un deuxième prisonnier se tenait aussi à ses côtés, un historien qui les informa d’une autre urgence : il avait mis au jour dans la Souricière, le dédale souterrain qui traverse les murailles de Talabheim, la tombe d’un ancien héros de Taal datant de la période tribale. Il en avait parlé aux mauvaises personnes et craignait de ce qu’il pourrait advenir des reliques. En tant que fervents fidèles de Taal, Veerle et Garrick promirent de l’aider dans cette entreprise.

L’expédition dans les souterrains s’avéra longue, périlleuse, mais essentielle : ils surprirent bien un groupe de pilleurs mutants à proximité de la tombe, heureusement pas assez loin pour avoir fait de vrais dégâts. Ils durent à leur tour déjouer les pièges mortels qui protégeaient le lieu, pour finalement arriver là où reposait la dépouille du héros, entouré de ses armes et de ses trophées. Parmi le fer rouillé et le cuir pourri, ils découvrirent des armes étonnamment bien préservées : une dizaine de têtes de flèche et un coutelas de chasse, luisant légèrement dans la pénombre. Garlord, qui était officiellement passé compagnon sorcier à son arrivée à Talabheim, affirma que la magie semblait réagir à ces objets, que l’historien identifia comme du fer météoritique, des armes forgées à partir des fragments de la pierre qui en des temps très anciens a formé le cratère de Talabheim. Ils les confièrent provisoirement à Osrick tandis que Veerle et Garrick emballaient le reste des reliques dans divers sacs pour les emporter en lieu sûr.

Le retour se révéla bien plus pénible encore, leurs rations ayant tournés durant leur exploration du tombeau pour une raison mystérieuse, et quand ils atteignirent enfin l’air libre ils découvrirent la ville en prise à une effervescence à laquelle ils ne s’attendaient pas : une épidémie s’était déclarée durant leur absence. Le temps pressait toutefois et ils firent tout pour rejoindre le plus vite possible le quartier du temple, auxquels ils avaient heureusement encore accès grâce au laissez-passer du culte de Shallya malgré un renforcement des contrôles entre les différents quartiers. Arrivés au temple de Taal, le plus important de la ville, ils réclamèrent de toute urgence une entrevue avec le grand prêtre, qui leur fut refusée avec dédain et moquerie… jusqu’à ce que Garrick décide de sortir du sac une des reliques du tombeau, un cor richement décoré de scènes de chasse, et souffle dedans.

Un boucan atroce renversa l’entièreté des personnes présentes dans le temple et dans ses alentours, en ce compris celui qui avait soufflé dans le cor, qui était plus sonné encore que les autres. Cela accéléra toutefois bien la procédure, puisqu’ils furent immédiatement escortés par des membres des Chasseurs Cornus jusqu’au grand prêtre de l’ordre, qui s’avéra être un noble grassouillet et imbu de lui-même, qui avait atteint sa position par pot-de-vin plus que par dévotion envers son ordre. La discussion avait mal commencé et ne se déroula pas mieux par la suite, le franc-parler d’Osrick lui valut d’ailleurs assez vite de se faire chasser hors du temple avant même qu’ils n’aient exposé le but de leur visite. Ils remirent sans broncher l’entièreté des reliques du tombeau, puisque c’était le but premier de leur visite, et quand le grand prêtre leur demanda s’ils avaient emporté autre chose Veerle et Garrick admirent qu’ils avaient mis à leur propre cou des médaillons portant le symbole de Taal et qui appartenaient à d’anciens compagnons du héros antiques. Au moment de les remettre, Garrick fit cependant valoir qu’ils n’avaient qu’une valeur symbolique et que cela pouvait représenter une juste récompense pour des fidèles de Taal comme eux. Après réflexion le grand prêtre se rangea à cet avis, mais ne rendit le médaillon qu’à Veerle, prétextant qu’en soufflant dans le cor Garrick s’était rendu coupable de blasphème et ne méritait donc pas un tel honneur.

Ce ne fut qu’après avoir quitté le temple qu’ils réalisèrent qu’Osrick avait été chassé avant d’avoir pu remettre les reliques qu’il portait sur lui, à savoir les têtes de flèche et le coutelas. S’agissant d’armes réputées très efficaces contre les démons, ils convinrent de ne pas les rendre au temple pour l’instant mais jurèrent de ne jamais en faire commerce et de ne les utiliser que contre les forces des dieux sombres. Ils tinrent cette promesse, même quand le facteur d’arc elfe à qui ils confièrent le montage des têtes de flèche sur de nouvelles hampes chercha à négocier une importante ristourne ou le droit d’acheter un arc de grande qualité, qu’il réservait d’ordinaire qu’à l’élite, contre une seule d’entre elles. Finalement Garrick hérita des flèches et Veerle du coutelas, qu’elle adopta comme arme de corps-à-corps.

Leur enquête était cependant loin d’être close, le commanditaire de l’enlèvement de la sœur de Shallya et de la tentative de profanation du tombeau du héros de Taal courait toujours et était peut-être lié à l’épidémie en cours, le symbole de Nurgle, le dieu sombre de la putréfaction, ayant été retrouvé à une ou deux reprises sur leurs adversaires. Leurs investigations devenaient toutefois de plus en plus difficiles, à cause de leurs mauvaises relations avec la pègre du Suif suite aux scandales provoqués par Gottri à leurs débuts en ville. Veerle et Osrick avaient contracté la maladie qui ravageait Talabheim et ignoraient combien de temps ils pourraient encore tenir, aussi ils décidèrent de tenter de faire la paix avec le parrain de la pègre et de lui proposer une alliance contre les vrais ennemis de Talabheim. Ils se rendirent au lieu qui servait de quartier général à l’organisation, et si les sous-fifres refusèrent tout naturellement l’entrevue qu’ils leur réclamaient ils avaient au moins accepté de faire passer un message qui aurait pu interpeler son destinataire. Seulement au moment de partir une ultime démonstration de force tourna à la provocation de trop, qui déclencha une bagarre ouverte, durant laquelle ils prirent momentanément possession du bâtiment après avoir tué de nombreux sbires et gravement blessé le chef de la pègre.

À l’intérieur ils découvrirent un certain Helmut, chirurgien-barbier qui déclara avoir été réquisitionné de force pour veiller à la santé du gang et ne pas être extrêmement ravi de son sort. Il leur proposa donc ses services de bretteur et de soigneur en échange de protection contre ses anciens employeurs pour lui et le jeune chien qui l’accompagnait partout où il allait. L’état d’Osrick se détériorant dangereusement (il succomba quelques jours plus tard), ils intégrèrent rapidement cet allié inattendu et partirent de la bâtisse avec une bonne bouteille et des coupes de belle facture pour fêter leur victoire, même si ce n’était pas celle qu’ils attendaient. Ce coup d’état leur valut d’être la cible d’un groupe d’assassin, dont les membres portaient sur eux une perle noire en signe de reconnaissance. Garrick commença à en faire la collection, mais s’ils s’en sortirent plutôt bien ce ne fut pas le cas de leur aubergiste, qui paya chèrement l’échec d’une tentative d’empoisonnement avec sa complicité. Ils durent bientôt trouver un autre point de chute.

Sur ce temps ils furent cependant remarqués par un médecin érudit qui se cachait en ville, suite à de sombres affaires dont il préférait ne pas parler. Il avait besoin de leur aide pour se procurer les cadavres de victimes de l’épidémie, grâce auxquels il espérait trouver un remède. En échange il leur proposa de se cacher de leurs ennemis dans sa modeste demeure, mais aussi de fournir des soins à Veerle pour endiguer la progression de la maladie. Il fut grandement aidé dans ses recherches quand ils mirent la main sur une série de notes venant des auteurs de l’épidémie, mais aussi un codex ancien, complet et illégal au sein de l’Empire sur les secrets de l’anatomie humaine. Ils apprirent par la même occasion que la contamination venait de la nourriture et que la meilleure façon de s’en préserver était de manger des vivres qui dataient d’avant le déclenchement de celle-ci. Jamais ils ne furent aussi heureux de dénicher un vieux saucisson sec dans une auberge.

Par ailleurs ils apprirent que la mère supérieure du temple de Shallya était au plus mal et risquait de succomber d’un jour à l’autre à la maladie, ce qui ferait perdre toute valeur au laissez-passer dont ils disposaient pour aller d’un quartier à l’autre. La sœur qu’ils avaient sauvé leur conseilla de se tourner vers le temple de Verena, la déesse de la justice, dont le haut clergé avait toute la confiance du temple de Shallya. Munis d’une recommandation, ils furent surpris d’y retrouver le répurgateur qui les avait déjà aidés à vaincre la fausse prêtresse de Shallya – il avait omis de leur préciser que contrairement à beaucoup de répurgateurs il répondait à Verena et non à Sigmar. Il leur offrit son aide et parla en leur faveur auprès de ses supérieurs, ce qui aida grandement les investigations. Alors qu’ils remontaient la piste d’une œuvre de « bienfaisance » qui aurait introduit les aliments contaminés en ville, Garrick leur fit parvenir une nouvelle de grande importance : un informateur l’avait prévenu d’un rituel de grande importance en bordure de la ville, dans un moulin auquel il pouvait les mener par l’intermédiaire d’un passage secret révélé par ce même mystérieux informateur. Malgré les nombreuses questions que ces informations soulevaient, l’urgence de la situation leur fit accepter de suivre cette piste sans tarder.

Sur place ils découvrirent à quoi étaient destinées toutes les reliques qui disparaissaient des temples depuis plusieurs mois : le moulin avait été détourné pour devenir une machinerie infernale qui broyait les artefacts en l’honneur d’un rituel impie, au-dessus duquel étaient pendus les corps mutilés de prêtres de plusieurs ordres différents. Les cultistes y avaient invoqué un démon, un serpent gigantesque et monstrueux contre lequel ils unirent leurs forces. Là où les armes ordinaires éraflaient à peine sa cuirasse, comme freinées par une force inconnue, celles qu’ils avaient récupérées dans la tombe du héros de Taal tranchaient dans le vif et leur donnaient une chance inespérée de porter le coup de grâce. Au terme d’un combat épique, le monstre s’effondra et retourna dans sa dimension d’origine, juste après que Garrick lui ait tiré sa dernière des flèches entre les deux yeux.

De retour en ville et dans la maison du médecin, ils découvrirent que ce dernier avait vidé les lieux – à sa place ils rencontrèrent une femme visiblement de haute naissance, qui admit avoir été mandatée pour récupérer le fugitif, qui n’était pas celui qu’ils croyaient. Ils apprirent ainsi par son intermédiaire que le bon docteur s’appelait en réalité Kemmler et descendait directement du nécromancien du même nom. Il était donc parti avec le codex qu’ils lui avaient apporté, qui représentait une opportunité inespérée de pousser plus loin encore l’art de son aïeul. Ils avaient contribué à l’émergence d’un ennemi puissant, mais celui-ci avait tenu sa promesse en livrant dans sa lettre d’adieu les instructions pour venir à bout de l’épidémie. La femme chercha à les convaincre de retrouver l’homme pour le ramener à elle, mais si certains comme Gottri et Helmut se montrèrent très enthousiaste à accepter la mission cette requête éveilla tout de suite la méfiance de Veerle. De toute façon leur priorité allait au traitement de l’épidémie, aussi transmirent-ils aux prêtresses de Shallya les instructions de Kemmler. Veerle servit de premier cobaye à la méthode, avec un succès des plus rassurants.

Ç’aurait pu représenter la fin des ennuis de Talabheim, mais au final cela représenta la fin de leur présence à Talabheim tout court : à leur retour le clergé de Verena les informa de l’existence d’une vieille loi, aussi ancienne que la ville elle-même, qui faisait de ceux qui sauvaient la ville d’un grand danger les nouveaux suzerains de celle-ci. C’était bien ce qu’ils avaient fait en risquant leur vie pour terrasser le démon, et en tant que garant de la loi et du respect de ses lettres il était du devoir des représentants de Verena de faire connaître ces dispositions. En tant qu’amis, en revanche, ils savaient que si des gens du peuple comme eux devaient rester assez longtemps pour réclamer le titre, tout ce qui comptait de noblesse à Talabheim se liguerait pour les faire assassiner avant qu’ils n’aient l’occasion d’exercer la moindre autorité. Pour préserver leur vie le clergé de Verena proposait donc de taire les termes de cette vieille loi pour quelques jours encore, afin qu’ils quittent la ville en toute clandestinité. Ils firent pour cela appel à un passeur nain, cher mais honnête dans son travail, bien que Garrick et Garlick tentèrent de se passer de ses services en passant par un autre contact dont ils refusèrent de révéler l’identité mais que leurs compagnons soupçonnaient d’être lié aux assassins que Garrick avait combattus. Cela faillit bien les attirer dans un piège, dont les autres membres du groupe les sortirent de justesse, les forçant à s’acquitter du montant réclamé par le passeur. En chemin dans les galeries de la Souricière ils croisèrent les reliques d’une bataille funeste, crépitant d’énergie nécromantique, entre des hordes d’hommes-rats et les cadavres de leurs propres frères, sans doute réanimés par Kemmler pour sa propre protection. Lui aussi avait fui Talabheim, mais pour aller où ?

Ils passèrent quelques jours encore à proximité, cherchant à retrouver la piste du nécromancien, mais celui-ci avait soigneusement recouvert ses arrières. Quand Veerle récupéra sa jument, que des fidèles de Verena avait provisoirement gardé pour elle, ils durent décider de leur prochaine destination. Gottri leur confia alors que pour sa part il comptait partir vers le nord – il avait en effet reçu pour mission de la part de sa famille de retrouver son frère, disparu depuis de nombreuses années, et une consultation des archives de Rocfoyer, le bastion nain de Talabheim, lui avait appris que ce brave guerrier aurait rejoint un mystérieux temple de Grimnir dans le Middenland. Par amitié pour lui autant que par manque de piste sur le devenir de Kemmler, ils décidèrent de le soutenir dans cette quête.

La route vers la Cité du Loup Blanc leur apprit la morsure du froid, mais aussi la dangerosité des routes qui firent passer leurs pérégrinations talabeclandaises pour une promenade de santé : les forêts qu’ils connaissaient grouillaient certes de peaux vertes, mais cela n’avait aucune mesure avec des terres ravagées par une authentique armée du Chaos. Ajouté à cela que le chemin à emprunter pour retrouver le temple de Grimnir leur était inconnu, ils restèrent un moment bloqués dans la capital du Middenland, jusqu’à mettre la main sur le pire guide qui soit : un tueur nain qui était tombé tellement bas qu’il avait même renoncé à sa pénitence de combat perpétuel pour se soûler de mauvais alcool. Veerle à l’époque ignorait encore tout de cette institution qui voulait qu’un nain qui se déshonore se rase le crâne et voue le restant de son existence à chercher la mort au combat, mais le regard de Gottri lui fit bien comprendre que c’était bien plus grave qu’un problème de lâcheté ou d’alcoolémie. Seulement aucun autre nain ne pouvait les guider jusque là, alors comment le convaincre ?

En discutant avec lui ils réalisèrent que c’était moins la mort qu’il craignait que ce qu’il pouvait advenir de son âme s’il ne la trouvait pas assez vite là-bas, avec toutes les saloperies démoniaques qui rôdaient. En un battement cil, elle banda son arc et tira une flèche au ras de son crâne, à travers sa crète, pour lui jurer que s’il venait à se retrouver dans cette situation en sa compagnie elle l’abattrait avant qu’il n’advienne quoi que ce soit à son âme. La démonstration fit son petit effet, si bien qu’il accepta de les guider à la seule condition qu’elle et ses compagnons tiennent cette promesse.

Abominations, chimères, anciens champions du Chaos, hordes de peaux vertes et authentiques démons – les créatures sauvages ne s’étaient jamais faites aussi rares alors qu’ils traversaient les emplacements d’anciens champs de bataille de la dernière guerre, encore hantés par des troupes survivantes, séparées de leurs contingents depuis plusieurs années mais qui continuaient à piller. Même une rencontre amicale pouvait révéler le pire de la nature humaine ! ils croisèrent ainsi la route d’un chevalier bretonnien et de son écuyer, se restaurant autour d’un foyer de fortune sur lequel cuisait un cuissot de viande là où il n’y avait plus de gibier depuis fort longtemps. En s’interrogeant sur la provenance de cette pièce miraculeuse, ils découvrirent que la folie faisait voir à l’écuyer une biche là où pendait le cadavre congelé de deux prêtresses de Rhya. Veerle participa à la mise à mort de l’écuyer corrompu puis de son chevalier, qui ne voulait entendre raison, et se fit aussi vomir le repas qu’elle avait fait l’erreur de partager en toute ignorance. Elle insista aussi pour faire monter un bûcher funéraire pour les deux prêtresses, malgré le danger auquel cela les exposerait – elle ne pouvait les laisser ainsi, à la merci des dévoreurs de charogne, après ce à quoi ils avaient assisté.

Ce fut peu de temps après cet épisode que le rouge-gorge qui lui valut son surnom commença à la suivre, se posant sur son épaule et lui apportant un épi de blé, symbole par excellence de Rhya, là où la nature se limitait à des fougères, des ronces, et de vieux arbres sinistres. Des corbeaux, aussi, beaucoup de corbeaux qu’ils soupçonnaient d’être des espions à la solde d’autre chose.

Alors que Veerle recevait des signes d’assentiment de ses deux dieux tutélaires, Garrick lui sombrait peu à peu dans une folie dont ils peinaient à l’en sortir. Déjà à Talabheim il avait (sans succès) tenté de se faire reconnaître comme champion de Mirmidia en ramenant à son temple la seule relique intacte du rituel démoniaque qu’ils avaient interrompu, et depuis qu’il était dans le Middenland il tentait de trouver un loup blanc pour gagner cette même reconnaissance de la part des prêtres d’Ulrik. Il leur annonçait qu’il avait en vérité été élu par tous les dieux du bien pour éradiquer le Chaos de ce monde, et derrière les moqueries pour ces déclarations grandiloquentes l’inquiétude de Veerle était sincère et prit une tournure bien plus grave encore au cours de leur voyage.

Shad Elbereth
Sophie
29 ans
Contente de retrouver ma Veerle ^-^ sinon sans être ma matière préférée je me démerde plutôt bien en HTML/CSS, si vous avez besoin d’aide ponctuelle je réponds avec plaisir à toute question/défi/colle o/


Dernière édition par Veerle Nachtmann le Dim 2 Fév - 0:50, édité 5 fois
Posté le Sam 21 Déc - 12:40
Veerle Nachtmann
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J'ai été plus occupée que je ne m'y attendais cette semaine Smile et avec les fêtes la semaine prochaine je ne sais pas trop quelles seront mes disponibilités pour finir l'écriture xD du coup je vais sans doute avoir besoin d'un délai jusqu'en janvier, je vous préviendrai toute façon quand j'aurai fini !
Posté le Jeu 16 Jan - 18:43
Kranok
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KRANOK SOUHAITE TOI BIENVENU ! TOI AVOIR VISAGE RIGOLO
Posté le Jeu 6 Fév - 10:26
La conteuse d'Orphée
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Coucou,

Nous venons prendre de tes nouvelles. Ta fiche est toujours d'actualité ?

Merci de nous informer.
Posté le Jeu 6 Fév - 17:30
Veerle Nachtmann
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Salut Smile oui c'est toujours le cas, désolé pour la lenteur d'escargot j'ai définitivement eu les yeux plus gros que le ventre ^^" j'en vois le bout mais je suis bien malade depuis une semaine, il reste deux ou trois épisodes importants à écrire.
Posté le Jeu 6 Fév - 17:58
Rhada Invictus
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Courage !
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Veerle Nachtmann


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