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Staff Sergeant Samantha "Sand Fox" Wilson

Posté le Mer 25 Sep - 15:01
Samantha Wilson
Samantha Wilson

Fiche de Présentation
Points d'XP:
Staff Sergeant Samantha "Sand Fox" Wilson Left_bar_bleue0/10Staff Sergeant Samantha "Sand Fox" Wilson Empty_bar_bleue  (0/10)
Niveau: 1
Messages : 23
Crédits : 367
Date d'inscription : 20/09/2019
  • Wilson
  • Samantha
  • 28
  • Féminin
▬ ft. personnage de:Personnage inventé, utilisation d'une version féminine de Soldier76 pour le physique, ainsi que du commandant Shepard modifiée.

Couleur de peau:Teint caucasien
Taille : 1m84
Corpulence:76kg Sportive/musclée
Cheveux : Blonds
Yeux:bleus
Signe(s) distinctif(s):Cicatrice lui barrant le visage du côté gauche du front jusqu'à la joue droite. Trois tatouages : Un sept rouge sous la clavicule gauche, la citation "Semper Fidelis" dans la nuque et "Certo et Vinco" sur l'avant-bras droit. Porte en permanence ses deux plaques d'identification réglementaires autour du cou, ainsi qu'une troisième au nom de Livy Hodges. Son bras gauche est remplacé par une prothèse mécanique militaire de dernière génération. >>>Prothèse<<<
Caractère

Sam est un véritable garçon manqué, du genre à pas se laisser marcher sur les pieds par n’importe qui ; si vous cherchez une demoiselle en détresse, passez votre chemin car notre chère Samantha est loin de ressembler au stéréotype de la jeune femme faible et fragile.
Plutôt que de fuir face à des emmerdeurs, elle sera plutôt du genre à distribuer des mandales et autres tartes aux phalanges à qui viendrait lui chercher des crosses ; Sam n’a pas peur de la bagarre et aime bien remettre les gros cons à leur place.

Pas du genre à avoir sa langue dans sa poche, Sam est du genre à appeler un chat un chat, et une pute une pute. Pas de langue de bois, pas de tours et détours dans ses phrases ; lorsqu’elle à quelque chose à dire, en bien ou en mal, elle le dit cash sans se prendre la tête, et peu importe si cela plaît ou non à son interlocuteur, elle s’en tamponne royalement.
Cependant, suite à sa période dépressive, elle semble avoir bien plus de mal à exprimer ses sentiments profonds, et paraît depuis un peu froide et cinglante dans son attitude envers les gens l’entourant.

Ses années passées sur le terrain au sein de sa section lui ont permit d’acquérir une certaine résistance au stress en situation de combat et d’échange de coup de feu, l’adrénaline procurée lors de l’action parvenait à en inhiber les côtés néfastes, ne laissant qu’un «bon stress» gagner Samantha.
Ce stress, par contre, est bien moins facilement gérable en temps de paix, lorsque rien ne semble la menacer.

Souffrant de SPT suite à la 3e guerre mondiale, la vie civile de Sam s’en est trouvée fortement affectée. Certains sons et bruits du quotidien, auxquels de nos jours plus personne ne prête attention, provoquent chez elle une forte montée de stress et d’anxiété, lui rappelant soit des bruits d’explosions, soit de coups de feu, la forçant alors instinctivement à se protéger et se mettre à couvert et, dans de plus rares occasions, il lui arrive même de se retrouvée figée par une peur soudaine et irrationnelle.
Là où quelqu’un entends le moteur d’une moto pétarader dans la rue, Sam entendra une rafale tirée dans sa direction.

Cela ne se limite pas qu’aux stimuli sonore, ce serait trop beau. Il est déjà arrivé à plusieurs reprises que quelqu’un qui, voulant s’adresser à elle se rapproche un peu trop brusquement, ou arrive dans son dos tout en posant une main sur son épaule, se retrouve plaqué au sol avec en prime une prise d’immobilisation bien militaire ; cela à d’ailleurs valu à Sam quelques visites au commissariat le plus proche afin de s’expliquer.

La perte de Livy a été le coup le plus dur pour Sam, plongeant cette dernière dans une profonde dépression qui dura presque une année entière. Elle garde encore quelques «séquelles» de cette période et il lui arrive par moment de retomber dans un état semi-dépressif, état qu’elle parvient à combattre à l’aide de ses anti-dépresseurs, ou d’une consommation un peu excessive d’alcool.
Et lorsqu’elle se met à picoler, elle ne fait pas les choses à moitié.

A chacune de ses beuveries, Sam se met minable et, en véritable loque humaine, elle boit jusqu’à en être malade, allant parfois même à perdre conscience et frôler le coma éthylique. A force, cela ne l’étonne même plus lorsqu’elle se réveille d’une biture en se rendant compte qu’elle à passé la nuit la tête sur la cuvette des chiottes, ou encore étalée de tout son long dans sa cuisine.

La futilité de la guerre lui est apparue lorsqu’elle à tout perdu, mais également en assistant à ce qu’était vraiment l’horreur du champ de bataille. Néanmoins, elle à conservé sa place dans l’armée car, comme elle se plaît à le dire sur un ton désabusé, elle ne sais pas faire grand-chose d’autre de ses dix doigts ; elle a été formée pour être un soldat, et c’est le rôle qu’elle continuera d’endosser tant qu’elle en sera capable.

Histoire

Moi c’est Samantha Wilson, pour certains c’est plutôt staff sergeant Wilson, d’autres ne me connaissent que sous le callsign Sand Fox. Rares sont ceux qui m’appellent Sam, mon cercle familial et d’amis proches est assez restreint.

Simple Days

Je suis originaire de Detroit, dans l’état du Michigan aux Etats-Unis, j’y suis née en 2042 et nous sommes actuellement en 2070, jvous laisse faire le calcul pour trouver mon âge. Je n’ai aucun souvenirs du temps où j’ai vécu dans cette ville car, à peine environs deux ans après ma naissance, ma famille a quitté la ville pour suivre l’affectation de mon père. Sans le savoir, je venais de vivre le premier des nombreux déménagements à venir.
La raison de tout ça, le métier de mon père, le major Robert Wilson. Militaire de carrière haut-gradé, il lui arrivait régulièrement de se voir être muté d’une base à une autre ; en moyenne, on restait environs trois ou quatre ans dans une ville, avant de devoir encore tout recommencer ailleurs.

Niveau amis, c’était pas la joie, et pourtant on peut pas dire que j’ai pas essayé de m’en faire, des amis, mais bon, ça n’a duré qu’un temps. J’ai bien vite compris que cela ne servait à rien de tenter de se faire des potes si c’était pour les perdre peu de temps après, mais ce n’est pas pour autant que je me tenais à l’écart des autres. Je côtoyais sans problèmes les autres gosses de mon âge, on m’invitait même aux fêtes et aux anniversaires, le truc c’est que je ne m’attachais pas, j’ai jamais vraiment eu de «bande de potes», ni même de «meilleure amie».
Ma meilleure amie, c’était ma mère, Elizabeth Wilson (King de son nom de jeune fille). Le fait qu’on doive déménager à cause du boulot de mon père ne la dérangeait pas le moins du monde, ça lui permettait de se trouver de nouveaux lieux d’inspiration pour les romans qu’elle écrivait. Elle était loin d’être une romancière à succès, mais les ventes de ses bouquins apportaient un petit plus non négligeable au salaire de papa. Elle me parlait souvent des histoires qu’elle allait coucher sur papier et m’en racontait parfois, en avant-première.

En y repensant, jpense que ce qui m’a pas non plus aidé à me faire des potes, c’est le fait que j’étais une saloperie de garçon manqué (et je ne pense pas mentir en disant que je le suis toujours). Là où les filles de mon âge se faisaient embêter par les garçons et chouinaient pour le prof les aide, moi ils me laissaient tranquille car ils savaient très bien qu’ils risquaient de se prendre un gnon dans le pif à la moindre tentative d’emmerdement à mon égard. J’avais au moins cette forme de tranquillité pour moi. Malgré tout, j’étais assez sérieuse niveau scolaire, et ce même lorsque je suis devenue ado, et mon père y était pour quelque chose.
Il n’était certes pas aussi strict à la maison qu’il ne l’était au boulot, mais il y avait dans la maison quelques règles à respecter à la lettre sous peine de recevoir une bonne correction. Jamais, je dis bien jamais, je n’ai osé brisé la moindre de ces règles (qui avec le recul ne me semblent plus aussi contraignante que lorsque j’avais quinze ans), tout simplement parce que mon père savait se faire obéir, il en imposait et je pensais, et pense toujours, que rare sont ceux qui ont osé lui tenir tête.

Par contre, faut mettre les choses au point quand même ; c’est pas parce qu’il y avait des règles à la maison que j’ai eu une enfance de merde, oh non loin de là ! Mon père était certes sévère, mais il était juste également, son côté martial ne revenant à la charge que lorsque cela était nécessaire. Pour le reste, c’était quelqu’un d’entier et un homme digne de confiance qui m’a fait découvrir pas mal de choses et qui m’a donné, entre autres, le goût du rock rétro des années 1950 à 1980 et le rockabilly.
En plus de ma scolarité, qui fut moyenne dans son ensemble mais acceptable (à l’exception des cours de sport dans lesquels j’excellais), je pratiquais plusieurs sport en dehors des cours ; course à pieds, natation et escalade étaient mes pratiques favorites. C’est mon père, encore lui, qui m’avait proposé de m’inscrire à différents sports, avec bien sûr une petite idée derrière la tête.
Dans la famille Wilson, il y avait une sorte de tradition, un truc plutôt ancien qui avait toujours court malgré les années ; chaque génération de la famille devait compter au moins un militaire, et vu que mon oncle Owen était encore célibataire à l’époque, c’est un peu à moi que revenait «l’honneur» de rejoindre les rangs de l’armée. Etant donné que je n’avais pas encore réfléchit à ce que je voulais faire de ma vie, cette solution me paraissait tout aussi valable qu’une autre, et avec l’éducation que j’avais reçue, je pensais que c’était là que je parviendrai à trouver ma place.

Semper Fidelis

«Accroches-toi, ne baisse pas les bras et garde la tête haute même si c’est difficile. Je suis fier de toi Samantha.»

Voilà ce que m’a dit mon père juste avant que je ne monte dans le bus qui allait m’emmener au camp d’entraînement pour femmes du corps des Marines à Parris Island en Caroline du sud. Durant le trajet, j’ai fais connaissance avec quelques autres recrues et nous avons pas mal discuté, jusqu’à enfin arriver à destination.
A la sortie du bus nous attendaient deux rangées d’instructeurs, qui formaient une sorte de haie d’honneur allant du bus kaki à l’entrée du bâtiment principal du camp. On n’était pas encore sorties du bus que déjà les instructeurs se mettaient à nous crier dessus pour qu’on se magne le train, un flot intarissable d’injonctions (grossières pour la plupart) nous a donc accompagné à partir de cet instant pour le reste de la journée.
Deux semaines, c’est le temps durant lequel les instructeurs se sont montrés les plus vaches, toujours sur notre dos à nous hurler des ordres dans les oreilles sans qu’on puisse faire quoi que ce soit à part se taire et subir ; comme toutes les autres recrues, j’ai été continuellement rabaissée par les instructeurs, à longueur de journée, peu importe ce que j’étais en train de faire.

Il y a eu pas mal d’abandons durant cette première quinzaine de jours passés à Parris Island, et notre groupe fut réduit presque de moitié ; c’est à ce moment-là que le comportement des instructeurs à changé et qu’ils sont devenus beaucoup moins agressifs qu’à notre arrivée.
J’ai appris, bien plus tard, que tout ça était fait pour assurer une sélection naturelle au sein de notre groupe, pour que les plus «psychologiquement faibles» s’en aillent d’eux-mêmes ou, comme nous l’a dit l’instructeur principal Pendelton «pour séparer le bon grain de l’ivraie».
Malgré tout toujours aussi vaches, les instructeurs nous ont petit à petit inculqué, à leur manière, ce qu’était l’esprit de corps et pourquoi il était vital pour nous de comprendre en quoi cela était important.
L’esprit de corps, ou de groupe, c’est ce qui faisait le ciment entre chacune d’entre nous, qui nous à permit de surmonter les moments les plus durs, physiquement et mentalement, de cette formation. On a apprit à ne jamais laisser quiconque derrière, que ce fut lors d’exercices tactique ou de simples marches de plusieurs dizaines de kilomètres en étant chargées de tout notre barda. Nous partions et revenions ensemble à chaque fois, sans jamais abandonner personne, et sachant très bien que nous pouvions compter les unes sur les autres en toute circonstance.

Manipulation, utilisation et entretien des armes, cours théoriques et pratiques de lecture de carte, droppings interminables ainsi que nuits d’une durée avoisinant à peu près les quatres heures, voilà le programme qui nous a été offert pendant le reste de la formation qui dura 6 mois en tout et pour tout, sans oublier des séances de sports quotidiennes (matin, après-midi et soir). Evidemment, on nous laissait quelques jours de relâche, durant lesquels on avait quartier libre et surtout l’autorisation de quitter le camp pour retourner à la vie civile pour 48h. C’est durant ces période de perm’ que je me suis faite quelques amies avec lesquelles j’ai gardé le contact ; j’ai aussi connu de nombreuses cuites et soirées mémorables, ces moments de détente resserraient encore plus les liens forgés à Parris Island. Quelques fois, je profitais de ces perm’ pour rendre visite à mes parents, et je pouvais voir la fierté dans le regard de mon père à chaque fois qu’il me voyait reprendre le bus pour retourner au camp.
Au terme de la formation, et après encore quelques malheureux départs survenus suite à des blessures, moi et les autres membres de mon peloton avons eu la chance de recevoir notre béret lors d’une petite cérémonie donnée sur le paradground de Parris Island, en présence de nos familles et de plusieurs autorités des différents régiments de Marines. C’est également ce jour que j’ai reçu mon affectation, et je dois dire que, pour le coup, j’avais vraiment hâte de rejoindre mon unité.

Dans quelques jours, j’allais incorporer la compagnie Delta du 1er régiment de Marines, en Californie.

Certo et Vinco

L’ambiance à Camp Pendleton était bien différente de celle de Parris Island, je n’avais plus affaire à des instructeurs à présent, mais à d’autres Marines avec qui j’allais partager une grande partie de ma vie à partir de ce mois de Septembre 2061.
Nous étions une dizaine à avoir été affectées au 1er régiment, et le colonel à la tête de ce dernier nous a même reçues dans son bureau afin de nous accueillir officiellement et nous souhaiter la bienvenue dans ce qui était, d’après lui, le meilleur régiment de toute l’armée du pays.
Après une rapide explication de la vie au sein du régiment, notre petit groupe fut complètement dispatché entre les différentes compagnies et sections que comportait la base, c’est ainsi que j’ai fait connaissance avec les membres de la 7e section de la compagnie Delta, ceux qui allaient devenir mon groupe, mes frères d’arme, ma nouvelle famille.

Je me suis retrouvée seule face aux six membres de la section, au garde-à-vous, complètement stressée. Je me suis présentée en me tenant bien droite et, après un long silence de plusieurs interminables secondes, la chef de section a prit la parole pour faire à son tour les présentations du groupe.
Jérôme «Looping» Laverty, le chauffeur de la bande, grand black au sourire ravageur capable de conduire n’importe quel type de véhicule dans n’importe quelles conditions, du moment qu’on y trouve une pédale d’accélérateur. Enrique «Sharp Eye» Carvallo, amateur d’humour naze et T.E. de la section, assez doué pour dégommer une puce sur la tête d’un clebs à plus de 200 mètres.  Pete «Little Boy» Odenkirk, un gars sérieux, peut-être même un peu trop ; son dada ? Tout ce qui explose et fait du bruit. Edgard «Brutus» Lincoln, véritable colosse et force de la nature pour qui porter une mitrailleuse lourde et plusieurs caissettes mun ne représente pas un problème. Stephen «Doc» Hodges, aidman et ange gardien de la 7e, posé et réfléchit même en situation de stress intense, il était également le frère cadet de la chef de la section.

Pour finir, celle qui était à présent mon supérieur hiérarchique direct se présenta. Livy «Queen» Hodges, master sergeant et leader de la 7e section. Elle m’a bien vite fait comprendre que, bien qu’on m’aie assignée à sa section, j’aurai à faire mes preuves afin de vraiment mériter ma place au sein de son équipe, ponctuant chacune de ses phrases à mon égard d’un «rookie» qui en disait long sur l’estime qu’elle me portait.
Les premières semaines, je les ai vécues comme un retour à l’instruction, à la différence près que cette fois, je ne devais me perfectionner en plus d’apprendre, afin de pouvoir rattraper le niveau qu’avaient les autres membres de la section. C’était déjà pas facile, et Queen en rajoutait toujours une couche, elle m’en faisait baver gratuitement dès que l’occasion se présentait (et dieu sait qu’il y a eu de très, très nombreuses occasions pour elle de me faire subir.) a tel point que, certains soirs, je m’isolais pour pleurer, je commençais à craquer nerveusement à force d’encore et toujours être rabaissée malgré mes efforts et bien que les autres membres de la section commençaient à m’apprécier et m’accepter, car il me manquait le plus important pour faire partie intégrante du groupe ; l’approbation de Queen.

Et putain, j’avais beau me dépasser, mordre sur ma chique et fermer ma gueule, rien de ce que je faisais ne trouvait grâce aux yeux de Queen, il y avait toujours quelque chose, un point de détail qui n’allait pas, ou que sais-je, qui lui permettait de continuer à me parler avec condescendance et animosité.
Et ce n’était pas seulement durant la vie au camp qu’elle m’en faisait voir des vertes et des pas mûres, j’y avais droit aussi lors des exercices de manœuvres, et même en mission. Avec la 7e, je suis allée dans plusieurs pays pour y combattre, faisant ainsi mon baptême du feu à seulement 20ans. J’ai vu un tas de trucs moches, vraiment, mais ça c’était rien en comparaison de ce que j’allais vivre dans quelques années, mais ça, je l’ignorais encore.
C’est juste après une mission en Afghanistan que j’ai pété mon plomb sur Queen.

Happy Days

Juin 2062. Deux mois passé dans la vallée de Kandahar, deux mois à se faire tirer dessus à chaque patrouille dans les montagnes et subir de nombreuses attaques sur le camp Jericho où nous logions. Malgré des conditions de vie peu avenantes, aucun d’entre nous n’a reçu la moindre blessure durant toute la durée de la mission, et c’est en partie grâce à moi.
Il faut avouer que j’ai eu un énorme coup de bol sur ce coup là, jme trouvais au bon endroit au bon moment, et j’ai pu empêcher de justesse un tir de roquette qui était destiné à faire exploser notre humvee. Je sais toujours pas comment j’ai fait pour mettre une tête à ce foutu terroriste, mais le résultat était là, la roquette est partie complètement en couille et s’est éclatée sur un rocher à 200m de notre véhicule.
Après ça, les autres m’ont gratifiée d’un nouveau surnom qui allait remplacer le «rookie» que je me trimballait depuis mon arrivée dans la 7e. A compter de ce jour, mon callsign officiel était «Sand Fox», et chacun de mes coéquipier l’utilisait, hormis bien sur Queen.

Environs deux semaines après notre retour au pays, j’ai craqué, ça a été la remarque de trop. Nous étions seules, Queen et moi, dans son bureau, où elle m’engueulait encore pour une raison totalement injuste dont je ne me souviens même plus tant c’était ridicule.
J’ai tout simplement explosé, lui crachant ses quatre vérités à la gueule en m’énervant de plus en plus à mesure que je vidais enfin mon sac. Je voulais savoir pourquoi, bon dieu, pourquoi en dépit de tout ce que j’avais fait pour gagner un tant soi peu son respect, je n’y avais toujours pas droit ? Pourquoi me considérait-elle toujours comme une bleue, pourquoi s’acharnait-elle ?

«Parce que je me suis attachée à toi… Je t’ai mise la pression pour que tu quitte l’unité, car je m’en serais voulue qu’il t’arrive quelque chose… Mais vu que tu semble avoir envie de rester...»

C’est ce qu’elle m’a dit, juste avant de m’embrasser. J’étais pas prête, je m’attendais à tout comme réponse de sa part, mais ça.
J’ai d’abord pensé qu’elle se foutait encore de ma gueule et je suis partie du bureau sans rien dire, pour m’isoler dans mon coin comme j’avais l’habitude de le faire lorsque mes nerfs étaient sur le point de lâcher. J’ignorai qu’elle savait que je me planquait là lorsque ça n’allait pas, je l’ai appris lorsqu’elle m’a rejoint dans ce que je pensais être ma petite bulle perso.
On a discuté, longtemps, on a commencé à s’apprivoiser l’une l’autre et au final, on a passé la nuit ensemble. Malgré tout ce qui me faisait la détester depuis notre rencontre, je suis tombée amoureuse d’elle cette nuit-là.

Queen ne tenait pas à ce qu’on cache notre relation aux autres, cela aurait pu entamer la confiance mutuelle que nous nous portions les uns les autres dans la 7e si le secret avait été tenu. Les gars avaient vu clair dans le jeu de Queen et se doutaient bien qu’il y avait une raison bien particulière pour qu’elle s’acharne à ce point sur moi, et ce fut confirmé par Doc qui, connaissant bien sa sœur, avait vu clair dans son petit jeu.
J’étais à présent totalement acceptée dans ma section, et la vie au sein de la 7e devint alors bien plus agréable pour moi, plus détendue aussi.
Nous étions une famille.

Au retour d’une énième mission, on a tous décidé d’aller passer une semaine à Las Vegas, histoire de se détendre et de se mettre quelques bonnes cuites qui nous permettraient de souffler. Le séjour se passait bien, les journées s’enchaînaient les unes après les autres jusqu’à ce qu’arrive la veille du départ. Lors de cette dernière soirée, bien arrosée comme toutes les autres, Livy m’emmena à l’écart du groupe jusqu’à l’une de ces nombreuses petites chapelles qui vous marient en seulement quelques dizaines de minutes.
L’idée me faisait rire, et c’est après avoir croisé le regard de Livy que je me suis rendue compte qu’elle était totalement sérieuse. C’est ainsi que je devins officiellement l’épouse de Livy Hodges, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare.

World War 3

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin comme on dit, et c’est le 15 Septembre 2065 que la guerre éclata.
Cela faisait déjà quelques temps qu’il y avait des tensions entre l’Europe et la Russie, le dernier président russe en date était plutôt du genre nerveux et avait déjà fait quelques trucs qui avaient été dénoncés par une bonne partie des membres de l’ONU, et tout le monde s’attendait à ce que ça pète à un moment où un autre, y’a juste que les gens n’imaginaient pas l’ampleur que ça allait prendre.
Car il n’y pas que la Russie qui se mit en route pour mener bataille, il y avait aussi ses alliés, dont la Chine et la Corée du Nord pour ne citer que les deux principaux, c’était à nouveau une confrontation est contre ouest, avec des vieux relents moisis de guerre froide.

Bref, pendant que l’Europe commençait à en prendre plein la gueule pour pas un rond, il fut décidé au Q.G. de l’OTAN que les Etats-Unis allaient apporter leur aide au vieux continent, et c’est comme ça qu’en début de mois de Décembre 2065, la 7e section posa le pied sur le sol Français afin de prendre les coordinations nécessaires avec l’état-major sur place responsable de la conduite de la bataille.
Notre mission, nous rendre sur le front de l’est afin d’appuyer les troupes européennes qui tentaient de retenir l’envahisseur aux frontières Polonaises et Hongroises qui étaient sur le point de tomber face aux assauts des russes et de leurs alliés.
En France, la population ne semblait pas trop préoccupée par la guerre, il faut dire que les combats étaient menés plutôt loin donc pourquoi s’en faire ? Mais au plus nous rapprochions de l’est, plus je pouvais voir les civils commencer à évacuer les villes et villages pour se rendre à l’ouest afin d’y trouver protection et sécurité. Un tel mouvement de foule, j’avais du mal à en croire mes yeux et pourtant, c’était bel et bien la dure réalité qui défilait devant moi.

Je pensais avoir tout vu lors des précédentes missions que j’avais effectuée avec la 7e, mais ce n’était rien en comparaison avec une guerre ouverte et totale opposant plusieurs grandes nations entre elles ; le chaos et la mort régnaient en maître sur le champ de bataille et il ne se passait pas un jour sans que l’on apprenne que telle escorte s’était faite attaquée, et que tel affrontement avait été perdu.
Chaque jour je me levais avec l’incertitude de rester en vie, et chaque soir en me couchant, lorsque cela était possible, je me demandais si j’allais pouvoir tenir jusqu’au lendemain soir.

Plus les mois passaient et plus les combats stagnaient, lorsque la coalition Russie/Asie parvenait à prendre un peu de terrain, les forces Européennes ainsi que leurs renforts américains parvenaient à libérer d’autres zones de l’influence ennemie, remettant les compteurs à zéro.
Avec la 7e, on a participé à plusieurs combats plutôt intenses, et la plupart du temps, on devait retarder l’avancée de l’ennemi juste assez pour permettre aux renforts de se pointer, mais la ligne de front était tellement importante que beaucoup de villes ont du être abandonnées.
La première fois où nous avons dû reculer, c’était à Suwalki, petite ville du nord de la Pologne, devenue indéfendable après l’arrivée d’un bataillon complet de char russes, nous obligeant à nous replier jusqu’à une autre ville bien plus au sud, qui serait sans doute la prochaine cible de l’ennemi, Ostroleka,

Pendant plusieurs jours, on y croyait, que cette position allait tenir envers et contre tout, d’ailleurs les renforts n’étaient qu’à vingt-quatre heures de nous rejoindre pour renverser la vapeur, et tout aurait pu très bien se passer.
Si seulement le convoi était bel et bien arrivé. A seulement quatre kilomètres de la ville, nos renforts furent bombardés par l’aviation chinoise et nos espoirs réduits à néant en seulement un quart d’heure, quart d’heure durant lequel on pouvait entendre les appels radios de nos renforts diminuer jusqu’à ne plus jamais se faire entendre. La ville était perdue, et si nous n’avions pas décidé de nous replier, nous aurions été perdus également.
Le prochain endroit à défendre sur notre liste était la capitale, Varsovie. Et cela allait être ma dernière participation à cette guerre.

Le siège de la ville fut un véritable putain d’enfer de feu et de sang.

Quand ce n’était pas l’aviation ennemie qui larguait ses bombes sur les alentours de la ville pour affaiblir les forces de défenses, c’était l’artillerie qui faisait gronder le ciel et tomber ses obus sur le centre-ville afin d’atteindre l’état-major de campagne qui s’y trouvait, ainsi que le cantonnement principal  des troupes sur place.
Les pertes humaines commençaient à prendre des proportions affolantes et gonflaient chaque jour, amenuisant nos forces et, dans le même temps, nos chances de survie, certains pensaient même à déserter (mais personne dans la 7e ne voulait quitter le champ de bataille, simple question d’honneur et de principe.) ; autant dire que Varsovie était d’ores et déjà aux mains des russes.
Pourtant, cela n’empêchait pas la plupart des soldats présents dans ce foutu merdier de continuer à se battre, ne serait-ce que pour stopper la progression ennemie un jour de plus.

J’ai quitté le front en Octobre 2067, après avoir été gravement blessée lors d’une mission de recce. La section était en patrouille dans les environs de Varsovie afin d’essayer de savoir où se trouvaient les forces d’invasion ennemies, certaines transmissions radios interceptées laissaient entendre qu’une division d’infanterie se trouvait plus proche qu’on ne le pensait de la ville.

Et putain, on était vraiment loin d’imaginer qu’ils étaient aussi près.

Les troupes ennemies étaient à seulement quatre kilomètres de la ville, bien planquées dans un large complexe industriel abandonné, et semblaient s’y trouver depuis quelques jours vu que l’endroit avait été aménagé un minimum.
Et que la sécurité était plus importante que prévue.
On s’est fait griller par un connard planqué dans un arbre et qui a rapidement déclaré l’alerte, nous obligeant à nous dégager de là fissa. Ce n’est pas moins de trois véhicules russes qui nous filaient le train alors que nous roulions à vive allure pour rejoindre les défenses de Varsovie, et nous aurions pu y arriver si une roquette tirée depuis un MI24-Hind n’était pas venue exploser l’essieu arrière du humvee, nous faisant valdinguer hors de la route en plusieurs tonneaux.

J’avais la gueule dans le cirage, mes oreilles bourdonnaient et je ne savais plus où je me trouvais, c’était la panique la plus totale autour de moi et il me fallut plusieurs instants pour vaguement reprendre mes esprits et me rendre compte de l’étendue des dégâts. Doc était en train d’apporter les premiers soins à Sharp Eye tandis que Brutus aidait Little Boy à se remettre sur pieds. Looping était mort lors du crash de notre véhicule, sa tête écrasée contre le pare-brise blindé. Je me suis extirpée du véhicule qui commençait doucement à prendre feu, remarquant alors Queen coincée sur son siège, un montant de la portière lui rentant dans la hanche.
Là j’ai complètement perdu les pédales et je me suis acharnée pendant un long moment pour tenter de la sortir de là, sans écouter (ni même entendre) Doc qui me disait de m’écarter, que tout allait péter et moi avec si je dégageais pas de là. Mais je pouvais pas abandonner Queen, non, je pouvais la sauver, j’avais encore le temps pour la sortir de là.

«Sam… Dégage de là… C’est un ordre...»

Je restais abasourdie par ce que Queen venait de me dire. Non, hors de question, hors de question que je laisse qui que ce soit derrière moi, et surtout pas elle ! Elle m’a alors embrassée une dernière fois, tendrement, avant de me repousser de toutes ses forces pour m’éloigner du danger.
Tout ce dont je me rappelles de cet instant, c’est le visage souriant mais en pleurs de Queen qui s’éloigne de moi, ensuite un grand flash et puis plus rien, le noir complet et total.

Dark Thoughts

Lorsque j’ai finalement rouvert les yeux, je me trouvais dans un endroit que je connaissais pas mais qui ressemblait furieusement à une chambre d’hosto. Aucune idée de comment j’avais atterri ici, hormis quelques vagues et brumeux souvenirs de silhouettes indéfinissables qui s’activaient autour de moi, leurs voix me parvenant comme lointaines et étouffées.
Allongée dans ce lit et branchée à de nombreux appareils médicaux au bip-bip incessants, j’essayais de remettre de l’ordre dans mes idées jusqu’à ce qu’une infirmière n’entre dans ma chambre et ne remarque mon réveil ; elle s’est ensuite empressée d’aller chercher deux médecins qui allaient, selon ses dires, m’expliquer ce que je foutais là.

Et putain, ça a été un sacré choc, d’apprendre que je venais de passer trois mois dans le coma, et qu’il s’était passé pas mal de trucs durant tout ce temps. La guerre s’était terminée il y a maintenant sept semaines, le président russe a été démis de ses fonctions par son frère aîné, général des armées, afin d’empêcher son cinglé de frangin d’appuyer sur «le» bouton et ainsi plonger le monde dans une apocalypse nucléaire.
Evidemment, une des question qui me brûlait le plus les lèvres était de savoir où était Livy, est-ce qu’elle allait bien ? Quand est-ce que j’allais avoir la possibilité de la revoir. La mine sombre des médecins militaires fut comme une sorte d’électrochoc pour moi, et je n’en revenais pas de les entendre m’expliquer pourquoi je ne reverrai plus jamais Queen.

«D’après le rapport de mission, votre véhicule à explosé, ne laissant aucune chance de survie au master sergeant Hodges. Vos coéquipiers vous ont apportés les premiers soins d’urgence avant que vous ne soyez prise en charge par une équipe médicale mieux équipée… Toutes mes condoléances sergeant.»

Queen était morte, j’ai été incapable de la sauver et aujourd’hui encore je m’en veux pour ça, je m’en veux de ne pas avoir pu faire mieux, d’avoir été faible ; cela avait coûté la vie à celle que j’aimais plus que tout.
Secouée par cette bien mauvaise nouvelle, il m’a fallut un moment pour me rendre compte que les médecins continuaient de me parler en m’expliquant qu’ils n’avaient rien pu faire pour mon bras, et qu’une prothèse avait dû m’être greffée. En lieu et place de mon bras gauche se trouvait à présent un bras gauche totalement synthétique, de dernière génération ; c’était un peu la manière qu’avait l’armée de faire bonne figure quant à ses vétérans de guerre j’imagine.
Il a fallut quelques semaines pour que je puisse quitter l’hôpital militaire de Varsovie et ainsi rentrer chez moi, aux states. Il était hors de question pour le moment que je reprenne du service et de toutes façons, le psy militaire devant lequel je suis passée une fois de retour au pays m’a bien fait comprendre que j’en avais pour des mois et des mois à ne plus travailler histoire que je me remette de toute la merde que j’avais vécue durant la guerre.

Me retrouver seule dans l’appartement que je partageais avec Livy n’a franchement pas aidé à me remonter le moral, si bien que quelques jours seulement après mon retour, je m’accordais une grosse cuite, la première d’une longue série.
Pendant quatre ou cinq mois, j’ai passé le plus clair de mon temps à dormir, boire, vomir, déprimer et ainsi de suite, ne sortant de mon appart’ que pour m’acheter de quoi manger, et surtout maintenant mon état d’ébriété avancé. J’évitais soigneusement tout contact et communication avec mes amis et ma famille, voulant rester seule.
Et durant ces rares sorties, pas plus d’une par semaine, j’ai pu remarquer que quelque chose clochait. Je me sentais mal dès que je foutais le nez dehors, et au moindre bruit un peu fort me rappelant le champ de bataille, je me mettais à paniquer ; les premières fois, c’était si violent que je me suis retrouvée à me jeter au sol ou me mettre à couvert derrière une bagnole sous les regards éberlués des passants qui me prenaient pour une dingo, peut-être que je devenais effectivement tarée.

J’ai réussi à plus ou moins m’y faire si l’on peut dire, au moins je ne me mettais plus à avoir des réactions disproportionnées (enfin, ça arrivait encore de temps en temps, faut pas se leurrer), mais ça ne m’empêchait pas d’être crispée et stressée en permanence. En plus de tout ça, pas moyen de passer une nuit correcte, jme réveillais toujours à cause d’un foutu cauchemar en plein milieu de la nuit, complètement paumée dans mon lit. Je revoyais des scènes atroces que j’avais vécues sur le front de l’est, et je rêvais souvent de Livy, putain ce qu’elle me manquait.
J’étais littéralement en train de me laisser crever, le courrier s’entassait sans que j’y réponde et le téléphone avait beau sonner, je ne décrochais jamais.
Il m’est venue une idée de merde, un soir. Et si mon voisin du dessous n’avait pas prit la peine de venir défoncer la porte de mon appart’ après avoir entendu la chaise tomber lourdement sur le sol au travers du plafond, je pendrais encore au bout de ma corde à l’heure qu’il est.

Retour à l’hôpital, mais cette fois à l’étage des cinglés suicidaires, histoire de suivre un petit programme avec suivit psychologique et traitement médicamenteux censés m’aider à me sortir de mes sombres idées.
Ca allait un peu mieux avec le temps (et surtout les anti-dépresseur), et j’avais même repris contact avec les anciens de la 7e, Doc en particulier. Il est venu me rendre visite plusieurs fois, c’est même lui qui est venu me chercher lorsque j’ai été considérée assez saine d’esprit pour pouvoir regagner mon domicile ; mais avant de rentrer, un petit détour s’imposait.

Doc m’emmena alors au cimetière militaire dans lequel Livy reposait et m’y laissa seule pendant une vingtaine de minutes, durant lesquelles j’ai fais mes adieux à mon amour perdu.
Une fois de retour chez moi, mon état s’améliorait bien que je fasse toujours ces foutus cauchemars et que je sursaute à la moindre bagnole qui pétarade dans la rue, et il se passa encore quelques semaines avant que je ne reçoive un appel de Doc, il me téléphonait de manière très régulière pour s’assurer que je ne fasse plus de conneries et je l’en remerciait à chaque fois. Mais ce jour-là, il me téléphonait pour tout autre chose.

«Salut Sam, je sais pas si c’est le bon moment pour te demander ça, mais je crois que ça te fera du bien de revenir dans la 7e, tu nous manques ma grande.»

The Show Must Go On

C’est au printemps 2069 que je me suis enfin décidée à reprendre du service et retourner dans la 7e, qui était à présent dirigée par Doc. Je fus chaleureusement accueillie par mes anciens cama qui étaient toujours là, ce qui parvint à me rebooster un peu pour la suite.
Si j’avais accepté de reprendre du service, c’est tout simplement parce que je n’aurais pas été capable de trouver un travail dans le civil ; le seul truc que je savais faire dans la vie, c’était me servir d’un flingue sur le champ de bataille, alors autant continuer dans cette voie non ?

Pas mal de choses avaient évolués depuis mon repos forcé, à commencer par du tout nouveau matériel d’appui.
Les grosses têtes du service R&D avaient mit au point ce qu’ils appelaient le Battlefield Management System, aka le BMS (oui, ils aimaient bien abréger les mots comme ça, c’était d’un chiant) qui consistait tout simplement en un terminal tactique portatif qui donnait en temps réel diverses informations à l’utilisateur. Le dispositif se présentait sous la forme d’un masque facial à la visière rouge ; la partie inférieure du masque était munie d’un filtre pouvant faire office de masque anti-gaz, tandis que la visière servait d’écran sur lequel s’affichait des données utiles telles que des coordonnées, carte des environs proches grâce à un signal gps, et pouvait également faire office de moyen de communication courte, moyenne et longue portée. Le système était également muni d'un système de vision nocturne, thermique, et pouvait se permettre un zoom x4 non négligeable.
En plus de cet outil plutôt impressionnant par sa conception, une update arriva quelques temps plus tard, le BCCS.

Battlefield Control and Care System, un projet de grande envergure pour l’armée qui n’avait pas intérêt à se foirer sur ce coup-là, car la mise en place de ce système impliquait que les soldats subissent une opération chirurgicale afin de que des capteurs leurs soient greffés à divers endroit du corps, permettant ensuite d’avoir sur l’écran du BMS la totalité des paramètres vitaux de l’utilisateur. Comme tout le reste de la section, je suis passée sur le billard afin de recevoir ma «mise à jour», devenant ainsi une sorte de «super soldat» si on peut appeler ça comme ça.
J’ignorai qu’un dernier projet était sur le point de voir le jour au sein de l’armée, et seule une poignée de soldats allaient pouvoir tester ce fameux projet top-secret ; et devinez un peu sur qui c’est tombé ? La 7e.

Le projet était si secret qu’on a du signer une clause de confidentialité, jurer trois fois sur la bible et écouter je ne sais plus combien de mises en garde sur ce qu’il pourrait nous arriver si jamais on vendait la mèche à quiconque.
La nature de ce truc si secret ? Une I.A. développée dans au fin fond d’un des labos les plus officieux du pays. Evolutive, cette intelligence artificielle devait permettre une meilleure lecture du champ de bataille pour l’utilisateur, et prodiguer de nombreux conseils sur la meilleure méthode à utiliser en fonction de chaque situation, le système évoluant au fur et à mesure des opérations réussies ou ratées.

C’est ainsi que EMA fut ajoutée à mon BMS personnel. Son nom, c’est moi qui le lui ai donné, c’était ça ou Experimental Military Artificial Intelligence Version 2.4.0.3, jpense que j’ai plutôt bien fait non ?
Enfin, le fait est que ce fut assez perturbant d’entendre cette voix artificielle résonner dans mes oreilles et me parler comme si c’était une personne faite de chair et d’os, il m’a fallut un petit temps d’adaptation avant de m’habituer à cette présence nouvelle.
Son efficacité sur le terrain fut prouvée à de nombreuses reprises, et elle devint au fur et à mesure un compagnon indispensable durant les différentes missions auxquelles j’ai du participer.

Mais malgré tout, et bien que je fasse mon possible pour me donner à fond dans mon job, pour garder mes frères d’armes en vie, le coeur n’y était plus, il me manquait toujours quelque chose, et je savais très bien de quoi il s’agissait, mais rien ne pourrait remplir ce vide, et ça, j’en avais conscience.

Apocalypse

2070, l’année où tout est parti en vrille.
Avec l’aide de mes coéquipiers, et ma famille, j’ai réussi à reprendre un peu goût à la vie, même si c’est parfois difficile à gérer au quotidien. La qualité de mon sommeil s’améliorait peu à peu, les cauchemars s’espaçant de plus en plus sur la durée, je n’en faisais plus que deux maximum par semaine.
Retourner sur le terrain me permettait de me vider la tête, de penser à autre chose, et l’adrénaline des missions me faisait un bien fou, je me sentais vivante. Je suis même montée en grade durant l’année, accédant au rang de staff sergeant, une jolie petite promotion reçue en remerciement pour services rendus au pays, tu parles d’une récompense, ça n’allait pas me rendre Livy, ni mon bras.

Jusqu’au jour où le chaos s’est abattu sur la Terre.

Tout a commencé avec la destruction totale de plusieurs pays d’Europe en seulement quelques jours, la panique à vite gagné l’ensemble de la planète et chaque pays s’est mit à renforcer ses défenses du mieux qu’il le pouvait, alors que la menace se déplaçait sur le globe.

L’Europe fut ravagée, depuis l’Allemagne jusqu’à l’Espagne, et les rares images et informations qui provenaient de ces pays en ruine étaient cauchemardesques. De villes autrefois resplendissantes réduites à de simples tas de gravats fumants, avec des cadavres jonchant le sol à perte de vue ; aucune image, par contre, de la menace qui restait totalement inconnue.

La prochaine cible était clairement désignée, la côté est des Etats-unis. Ce fut le branle bas de combat général dans tout le pays alors que la menace approchait, traversant l’océan Atlantique à une vitesse incroyable.
Nous pensions sincèrement pouvoir tenir, après tout, l’armée américaine n’était elle pas la plus puissante du monde ? Il nous serait facile, avec notre force de frappe, de résister à cet ennemi.

C’était ce que tout le monde pensait.

Et nous avions tous tort.

L’attaque fut brutale, aucun de nos missiles, aucun de nos avions, de nos chars ne parvenait à ne serait-ce que blesser cette monstruosité qui ne laissait que mort et désolation dans son sillage.
Les réseaux radios étaient saturés d’appels à l’aide et de cris de désespoir qui s’éteignaient rapidement les uns après les autres sans laisser le moindre doute sur la raison de ce silence soudain.

New-York, Pennsylvanie, Maine, Ohio et Virginie de l’ouest. Voilà les états qui ne répondaient plus après seulement deux jours de combats acharnés, et la tension se faisait de plus en plus forte et pesante dans la ville d’Indianapolis, prochaine étape dans le voyage macabre de la menace, et accessoirement ville dans laquelle je me trouvais.

C’est tout d’abord le ciel, en virant au noir, qui nous a indiqué que la menace approchait ; ainsi que les éclairs qui se mettaient à frapper le sol de manière répétée, tuant à chaque fois plusieurs personnes ou démolissant les bâtiments aux alentours.
L’orage meurtrier se rapprochait de nos positions de défenses, et une pluie rouge, presque surnaturelle, se mit à tomber avec intensité sur le champ de bataille.

Tout les chars de la 4e division de cavalerie blindée firent feu en même temps, sans que cela aie le moindre effet sur notre ennemi si ce n’était d’attirer son attention ; l’ensemble des véhicules blindés fut détruit en quelques secondes dans des bruits d’explosions atroces.
Le désespoir gagna alors rapidement le coeur de chaque soldat présent ; certains prirent la fuite, d’autres mirent fin à leur jours en retournant leur arme contre eux.

Devant un tel chaos, amalgame de cris et de corps encore fumants, je me déplaçais sur le champ de bataille, le regard perdu dans le vide, complètement dans un état second.
Je n’ai pas entendu l’éclair frapper l’immeuble à côté duquel je me trouvais, et je n’ai repris mes esprit qu’au moment où Doc me hurlait dessus depuis l’autre côté de la rue.

«SAM ! AU-DESSUS DE TOI !»

Je n’ai pas eu le temps de lever les yeux, je me suis prit de nombreux débris du bâtiments sur le coin de la tronche, jusqu’à me retrouver à moitié ensevelie sous les décombres.
Ma vue s’est troublée, alors que je voyais la silhouette noire et imposante de la menace se diriger vers moi.
J’ai senti une douce chaleur m’envahir, et je me suis sentie comme flottant dans les airs, légère. C’était ça mourir ? La chose était plutôt agréable. J’ai alors fermé les yeux, me sentant glisser vers ce que je pensais être le repos éternel.

CatOnMars
Nope
33
42.


Dernière édition par Samantha Wilson le Ven 3 Jan - 20:46, édité 1 fois
Posté le Lun 30 Sep - 19:18
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 Passage des puissants


 


La perte est quelque chose de difficile, héros. Mais nous les puissants pouvons peut être t'apporter ce que tu désires. Vengeance ou raison de vivre.

Cette belle présentation, nous a bien tapé dans l’œil, et nous n'avons rien à redire dessus.

Ainsi, nous te proposons d'arriver à Sa'Nok, ce peuple de guerrier fier et plein d'honneur ne te dépaysera probablement pas. Qu'en penses-tu, héros?

 

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Posté le Lun 30 Sep - 19:32
Samantha Wilson
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