Le roi était encore parti on ne sait où depuis la veille. Forcément le peuple n'en savait rien, mais tous les officiers s'étaient passés le mot, et bien sûr quelques gardes d'élites dont peu connaissaient encore l'existence était parti à sa recherche. En cet instant, la sûreté de la ville incombait à chaque officier. Chacun possédait le commandement d'un quartier, ou d'un district. Bien sûr, ce terme était traduit pour ce qui deviendrait les héros. Car dans leur langue, le mot était bien différent.

Le commandant de ce district regardait la forêt environnante, espérant apercevoir leur roi sortir entre les hauts arbres, son impossible sourire prétentieux sur le visage. Personne ne savait comment il faisait pour passer outre la surveillance du peuple de Sa'nok et ses "sorciers", mais il y parvenait toujours et revenait toujours par une entrée. Toujours différentes.Cette journée ne faisait donc pas exception. Sécurité accrue et le regard perçant des officiers scrutant à la fois la forêt, mais aussi la ville.

C'est à cet instant, que l'homme mi-bête- mi-humaine, qui n'était autre que le commandant de la porte Etoile, fut interrompu dans l'une de ses contemplations. Le capitaine accourut à lui, surveillant que personne ne les écoutait, alors qu'il allait s'exprimer. Et un seul regard du commandant suffit à comprendre que la situation était bien complexe.

-Chef, une étrange créature est apparue au monte-étage. Vous nous avez dis de nous prévenir si cela arriver.

Le commandant tourna vivement sa carrure massive dans sa direction. A la fois intriguée et surpris. Oui, il avait passé de telles ordres, comme la plupart des commandants, sans réellement croire que ce jour arriverait. Neto les avait prévenu. Il l'avait mentionné qu'un tel jour arriverait, mais personne n'y avait cru. Des créatures, qu'il avait nommé "Héros" apparaîtraient. Facilement reconnaissable par leur accoutrement étrange. Des étrangers qui ne connaîtrait rien de la mère-terre. Invraisemblable, aucun n'avait cru à ces histoires. Mais par respect pour leur divin roi Neto, ils avaient tous retenu l'information. Et sans y croire prévenu leur second de les prévenir si des créatures étranges se présentaient.

Tout d'un coup, le commandant tenta de se souvenir de tout ce qu'il leur avait dit ce jour là. Malheureusement, n'y ayant pas cru un traite mot, il avait oublié beaucoup de choses, comme la plupart de ses confrères. A sa connaissance, ils étaient qu'une dizaine à être au courant, et d'après le roi Ofaio, personne ne comprendrait leur origine. Une histoire de magie de la mère-terre qui traduirait ou changerait les mots de ces étrangers. Il n'y avait donc aucun soucis à se faire du côté des soldats. Mais qu'en était-il des commandants, alors qu'ils connaissaient la vérité. Humanoïde poussa un long soupire, maudissant intérieurement leur roi-divin. Un dernier regard vers la forêt, espérant le voir... En vain.

-Amenez-le moi à la hutte!

Un salue militaire et le capitaine parti à la rencontre de l'étrangère, faisant "évacuer" les civils sur leur chemin pour que le peuple de Dayo ne tombe pas dessus, ordre donné par les supérieurs. Après plusieurs longues minutes de marches, l'héroïne pu admirer, bien des créatures toutes plus étrange, dangereuse et impressionnante en contre-bas, mais aussi dans les airs. Le danger et les merveilles de ce monde pouvait venir de partout. Mais après ce possiblement émerveillement, l'escorte s'arrêta net devant une maison en bois, à même l'un des immenses tronc d'arbre. La pièce étant comme creusé dans le tronc végétal. Un simple rideau la sépara de ce qui était à l'intérieur. Le capitaine et ses hommes n'hésitèrent pas et la poussèrent à l'intérieur.

Il lui fallait quelques secondes pour s'habituer à la pénombre, puis face à elle un homme à la stature impressionnante et ne laissait pas de doute sur son rôle de guerrier. Torse nu comme la plupart des "soldats", il affichait un corps musclé impressionnant et plus large que n'importe quel humain que Samantha avait pu apercevoir. Le peuple de Sa'Nok était de base plus grand que ceux de la terre, mais l'homme ou plutôt l'homme bête en face d'elle faisait bien dans les deux mètres soixante-dix, peut être plus encore. Il posa son regard jaune-félin sur elle, point surpris qu'elle soit une femme. Après tout, il y avait de nombreuses guerrières dans leur tribu. Non ce qui faisait luire son regard de prédateur était plutôt ses habits, qu'il n'avait jamais vu dans toute sa longue vie:

-Ainsi Il avait raison. Tout ceci n'était pas des histoires, j'aurais dû être plus attentif. Vous êtes un héros... Élu de notre mère-terre, Sa'Nok. Veuillez excuser la méfiance de nos guerriers... Je vous pris asseyez-vous.

Malgré sa stature, son charisme et son physique plutôt brute, le commandant faisait preuve d'un véritable savoir-vivre. Moins "sauvage" que ces congénères, une lueur d'intelligence brillait dans ses yeux, mais aussi de curiosité.




   

Son invité s'installait alors que le commandant, se plongea dans ses souvenirs, essayant de se que leur avait dit Neto. Bien sûr ceci était plus difficile qu'il ne l'avait pensé. Après tout, leur roi était jeune d'apparence et parfois même immature dans son comportement, alors beaucoup avait placé toutes ses histoires sur de pure fables. Beaucoup et lui le premier oubliait qu'il était l'être le plus ancien, connu, de leur mère-terre.

De quoi se rappelait-il donc? Il tentait avec force et ardeur de se remémorer toutes les informations, à présent qu'il était devant le fait accompli. Mais il se maudissait et il maudissait l'absence de leur chef. Voilà que les responsabilités lui retombaient dessus. Pourquoi pas sur un autre commandant? Enfin, cette dernière était assis face à lui, ce qui le poussa à faire un léger soupir, non contre elle, mais bien face à toutes ses légendes qui prenaient vie. Toutefois, il devait accueillir cette femme comme il se devait et comme ce nouveau statut lui imposait aussi. Il se mit à lui sourire, de toutes ses dents fines et pointues, presque paternel, il posa un regard protecteur sur la jeune femme qui semblait paniquer, et à raison, il le savait.

Elle déblatérait tout ce qu'elle pouvait, et l'homme-bête, comprenait qu'à cet instant, c'était un besoin de sa part de la faire. Elle voulait entendre les réponses, mais devait aussi vider son sac. Et dire que d'autres peuples lointains les considéraient comme des sauvages. Enfin, une fois qu'elle semblait avoir terminé, il leva sa main devant lui, signe de la calmer et de l'arrêter dans cette panique. Assurée, qu'elle reprenait son sang-froid, il décida de reprendre la parole.

-Notre chef, le roi-divin de Sa'Nok, notre planète serait le plus à même de vous répondre. Malheureusement, ce dernier a encore disparut. Et jusqu'à encore hier, je pensais que tout ce qu'il nous avait raconté n'était encore une invention de son imagination débordante.Mais vous êtes la preuve de l'inverse. Je vais essayer de répondre avec le peu d’élément que j'ai en ma possession pour le moment. Je ne suis même pas sûr, moi même, si tout ceci aura du sens pour moi.

Le commandant se leva, tirant légèrement le rideau pour laisser apercevoir l'immense forêt qui s'étendait devant leurs yeux les troncs s'élevant vers le ciel, à l'infini. Il n'y avait plus personne autour de l'entrée, mais on pouvait entendre au loin, le vacarme d'une ville en ébullition, mais aussi les cris et hurlements de la vie sauvage. Un parfait équilibre dans le cercle de la vie. Une vie pourtant cruelle mais nécessaire. Et alors qu'il reprit la parole, il ne cessait de regarder ce paysage, qui s'y on s'y attardait était à la fois impressionnant et magnifique:

-Notre peuple n'est pas reconnu pour parler avec tact. Nous sommes plutôt direct et ne tournons pas autour du pot. Chaque secondes peut être cruciale et vitale, dans ce monde ou la vie ou la mort ne font qu'un et que nous pouvons disparaître au tournant d'un arbre. Je m'excuse par avance de parler aussi froidement, de votre point de vue. Mais si j'ai bien compris, la magie des anciens doit traduire tout ce que je vous dis.Du moins, ceci fonctionne dans mon sens, puisque je comprend le sens de vos paroles, même si certains mots me semblent étranger, quand j'y réfléchi plus attentivement.

Il était vrai que leur langage était tous différent, pourtant, ils se comprenaient, et lorsqu'un mot n'était pas adapté à ce monde, le sens était plus ou moins traduit avant de faire oublier la seconde d'après qu'il n'avait pas compris. Quel étrange système ou magie qu'avait fait les roi-divins, ou les anciens. A cet instant, le commandant se tourna à nouveau vers la protagoniste, laissant le rideau tiré pour laisser entrer la lumière:

-Vous êtes ici sur Sa'Nok, notre planète-mère. Nous sommes tous une de ses créations et ses enfants. Elle nous donne la vie et nous sommes liés à elle, jusqu'à ce qu'elle nous rappelle à elle. La mort n'est qu'un autre voyage afin de la rejoindre.  Ainsi nous respectons toutes les vies, nous sommes un peuple guerrier et aimons nous battre et affronter les êtres les plus forts, mais jamais nous ne tuons pour le plaisir. Lorsque nous sommes pousser à le faire nous prions notre "mère" pour l'âme de la victime. Mais peu importe, vous êtes ici, à Dayo, le berceau de nos ancêtres et de notre roi-divin. Mais Sa'Nok est si vaste que nous même, ne connaissons pas ses limites, toutefois, nous n'avons jamais pensé qu'il y avait de la vie au delà de la couverture noire et lumineuse. Nous pensions que toutes ses lucioles n'étaient autre que les âmes des morts. Mais à présent...

Il s'arrêta un instant, observant la jeune femme avec plus d'empathie et une certaine tristesse, car à présent, la vérité éclairait son esprit. Il se rappelait peu à peu de pourquoi elle était venue ici...

-...Le passé est devenue légende, et nous même ne connaissons finalement rien. Ce que je peux dire pour l'instant. C'est que vous êtes un héros. Notre roi-divin à utiliser son incroyable pouvoir pour vous sauver. Peut être a t-il senti quelque chose en vous, un espoir pour l'Existence même. Malheureusement, user d'un tel pouvoir le vide pendant un certain temps de son énergie. Il ne peut choisir qu'un être dans les mondes par delà le ciel noir. Une seule créature qu'il peut protéger contre le destructeur... Nous pensions qu'il n’existait pas et pourtant... Neto vous a choisi, car il pense qu'il y a encore de l'espoir. Mais son choix a été des plus difficile, car au milieu de ces millions de vies, il a pu en choisir qu'une...Une seule de la destruction totale. Une seule ayant une chance même infime avec d'autres héros de repousser et détruire la Menace. Une vie sauvée pour peut être sauver tous les points lumineux des ténèbres ( de la nuit)...Héros, votre monde a été totalement anéanti par l'ombre... Vous êtes peut être la seule survivante de votre planète-mère...

Elle avait bien d'autres questions, mais le demi-humain, demi-animal venait d'annoncer le pire. Et il se doutait, qu'elle n'allait pas écouter le reste après cette bombe. Il s'était approcher d'elle, posant tel un guerrier son énorme main sur sa fine épaule. Une marque de respect et de soutiens que les "guerriers-animaux" avaient entre eux. Il lui laissait le temps de digérer, comme lui devait aussi assimiler cette réalité qu'il découvrait en même temps qu'elle...



   

Tous guerriers pouvaient mal réagir a l'annonce qui venait d'être faites. C'était normal, c'était Sa'Nokien. Plusieurs guerriers avaient perdu les pédales suite à une perte. Mais le peuple fier se serrait les coudes, chacun était lié par la mère-terre et la magie sacré A la fin, tous ne faisait qu'un et revenait à Sa'Nok. En cela, le commandant avait prévu les prochaines réactions. Après tout l'homme animal n'était pas devenu commandant pour rien. Il devait prévoir les actions et les pensées de ses hommes et agir en conséquence.

Et alors, qu'une voix étrangère retenti, l'officier ne réagit pas de suite, il ferma les yeux. Il se concentrait. D'abord rien ne se passait, il n'écoutait plus la voix qui s'exclamait et d'ailleurs ne la comprenait même pas et ne cherchait pas à le faire. Petit à petit une chaleur se dégageait de sa main, mais elle n'était pas de suite ressentie par sa cible. Il fallait atteindre les profondeur de son âme et de son cœur. Ceci pouvait être rapide, mais l'héroïne en face de lui n'avait pas la même essence que ses guerriers. Il devait se concentrer un peu plus.

Puis, la guerrière put sentir une légère flamme au plus profond d'elle même. Elle s'illumina en elle. Dans un lieu ou les êtres de son monde avait depuis longtemps oublié "corrompu" par leur technologie. Une partie ancestrale de leur âme. Ici il n'y avait pas de médicaments ou d'anti-dépresseur. Il y avait la magie bestiale.

Bientôt, la magie intensifia pour devenir un brasier et remplacer cette crise de panique par d'autres émotions indescriptible. C'était étrange et inédit pour elle, un sentiment qu'elle n'avait dû jamais sentir. Il était inqualifiable.La magie était plus naturelle que n'importe quel médicament.

Et bientôt, le commandant retira sa main, ouvrant ses yeux. Une flamme doré étincela dans son regard, alors qu'elle disparut petit à petit. La magie s'épuisait, et l'armoire à glace, tituba légèrement, mais resta droit et humble dans sa stature. IL n'exprima aucun mot, mais le sens était clair. Il était là pour l'Héroïne et elle allait découvrir beaucoup de choses ici... Mais surtout une nouvelle vie et peut être même une chance de se venger de son ennemi... Les fier guerrier n'oubliait jamais un ennemi, encore plus quand ce dernier n'avait aucun honneur ni respect et il n'avait que le désir de vaincre cette immondice... Peut être trouverait-elle aussi cette source pour continuer et poursuivre...Le peuple de Sa'Nok l'aiderait probablement dans cette nouvelle quête...